Soirée 80's au Stade de France

Publié le par FredLine

Avec ma chérie, il y a un jeu que l'on affectionne particulièrement, le "blind-test".

Quoi de plus ludique que de chercher à retrouver, à partir des premières notes d'une chanson (voire plus parfois), le titre et l'auteur, et même l'année -çà c'est du bonus- de ladite chanson? Surtout quand cette chanson fait revenir immédiatement à l'esprit des anecdotes d'enfance ou d'adolescence qui étaient enfouis là, prêts à être réveillés à tout moment.

Qui n'a pas des souvenirs de vacances qui ressurgissent au "la la la la la la" de "Live is Life" d'Opus en 1985?
Qui osera dire qu'il n'a jamais déliré à la musique endiablée de "Partenaire Particulier" lors d'un mariage ou d'une réunion de famille?
Qui n'est pas capable de répondre "C'est l'amour" à la question "Qu'est-ce qui bouge le cul des andalouses"?
Et le fameux "Salut les p'tits clous" de l'émission cultissime "Top 50" avec son animateur déjanté, tout aussi ému que les téléspectateurs devant Sabrina se trémoussant en bikini dans une piscine bondée de bellâtres gorgés de désir?

C'est cette époque bénie de l'insousciance et de l'innocence que des producteurs prêts à tout, même à hypothéquer leurs maisons, ont décidé de ressuciter le temps d'une soirée au Stade de France. Le "RFM Party 80".

Ma chérie et moi ne pouvions louper çà!!!!
Comme nous aimons à le dire, c'eut été indigne de nous ;-)

Et nos producteurs ont mis le paquet. Du lourd. Du très lourd. Jugez plutôt.

On commence par "Début de soirée" et son "Nuit de folie", qui personnellement à fait revenir à moi mes vacances de 1988 à Carqueiranne sur la côte d'azur.
On enchaîne ensuite avec Vivien Savage et sa p'tite Lady. Ce monsieur menait une vie tranquille de restaurateur à Poitiers quand nos producteurs zélés sont allés le chercher pour lui demander s'il voulait rechanter son tube devant 45000 personnes au Stade de France.
L'émotion monta encore d'un cran quand retentirent dans l'arène du stade les premières notes de piano de "Confidences pour confidences" du sieur Jean Schulteis qui a bigrement bien vieilli le bougre. En fait, il a pas changé d'un poil.

Le reste est à l'avenant : Rose Laurens, Cataldo, Desireless, Emile & Images, Cookie Dingler (Cookie, c'est un prénom çà???), Léopold Nord & Vous (délire dans le stade), Murray Head, Opus, Partenaire Particulier....que du très lourd vous disions-nous.

A noter que Jean-Pierre Mader, Lio et Jeanne Mas eurent droit à un traitement de faveur puisqu'ils ont interprétés deux de leurs tubes éternels ("Disparue" et "Macumba" pour Mader, "En rouge et noir" et "Johnny Johnny" pour Jeanne Mas, "Les brunes" et "Banana Split" pour Lio).

Plus haut, nous parlions de Sabrina, qui m'a plus épaté par les progrès de la chirurgie esthétique que par sa reprise laborieuse de "Born to be Alive". Patrick Hernandez, où étais-tu ce soir là????

La réussite de cette soirée est donc totale. Que d'émotions, surtout à voir dans le public tous ces trentenaires venir avec leur progéniture pour leur faire découvrir la vraie musique, celle qui parle au coeur et à l'âme, qui résonne encore dans nos têtes deux décennies plus tard. Une musique que l'on devait à de vrais artistes, qui compensaient leur manque évident de moyens par un vrai talent et une passion sans bornes, parfois des étudiants fauchés qui se servait de çà pour joindre les deux bouts. Epoque révolue à l'heure de la Star'Ac et autres usines à fabrication de pseudo-chanteurs. Ces gens nous ont fait rêver, vibrer quand nous étions ados et nous devions leur rendre la pareille. Ce fut chose faite ce soir. Leur émotion était tout aussi palapble, surtout quand certains d'entre eux se prirent en photo sur la scène, tellement éberlués d'être là et aussi heureux que nous d'en profiter. Ce ne fût que justice.




Publié dans Nos Week-ends

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article